EasyJet entend poursuivre ses investissements en France, malgré la menace terroriste. L’Hexagone représente un terrain de jeu stratégique pour la compagnie aérienne low cost, qui se cherche d’ailleurs un point de chute après le Brexit.
L’entreprise britannique craint en effet que ses droits de voler sans contraintes en Europe soient remis en cause avec le Brexit. Elle cajole donc le marché français dans le sens du poil, en annonçant le déploiement en 2017 de deux avions supplémentaires, une activité en plus qui créera 72 emplois l’année prochaine. La France est « en retard » sur le marché du court et du moyen-courrier, assure François Bacchetta, directeur général d’EasyJet France à l’AFP : dans l’Hexagone, « moins de 30% des voyages court et moyen-courriers alors que la moyenne européenne est à 47% ».
28 avions pour la France
EasyJet compte actuellement cinq bases françaises pour 28 avions, dont 15 aux aéroports de Roissy et de Charles-de-Gaulle. EasyJet veut muscler encore son activité tricolore avec ces deux avions supplémentaires, dans un pays qui regroupe 10% de la flotte de la compagnie (256 avions en tout). Après tout, 20% des passagers atterrit ou décolle de France, qui compte 200 lignes sur les 830 européennes du groupe.
Un trafic résilient
Ces investissements se réalisent malgré la menace terroriste. François Bacchetta explique que le trafic en France est « résilient », même si suite aux attentats, l’entreprise a observé un « fléchissement des prix » en raison de la surcapacité. Mais elle a été bien vite résorbée ; d’ailleurs, au troisième trimestre, le taux de remplissage a atteint 93,9%, contre 91,5% pour 2015.