Mercredi 2 novembre 2016, l’Autorité de la Concurrence a donné son aval à la prise de contrôle exclusif d’Aéroports de Lyon par la société Vinci Airports. Aéroports de Lyon exploite les aéroports Lyon-Saint-Exupéry et Lyon-Bron.
Ce rachat fait suite à la décision de privatiser les aéroports de Lyon et Nice actée en 2015 dans le cadre de la Loi Macron.
Vinci Airports, accompagnée dans son consortium par la Caisse des Dépôts et Consignations et Prédica Prévoyance Assurance, possède désormais 60% du capital de Aéroports Lyon, correspondant à la part détenue jusque là par l’Etat. Les 40% restants, sont toujours détenus par la CCI de Lyon Métropole, la région Auvergne-Rhône-Alpes, la métropole de Lyon et le département du Rhône.
L’Autorité de la Concurrence s’était particulièrement intéressé à l’offre de Vinci, leader mondial des travaux publics, en raison des risques de favoritisme pesant sur les futurs chantiers de l’aéroport.
Pour obtenir le feu vert de l’Autorité, le groupe Vinci a donc dû montrer patte blanche. Afin d’écarter le risque qu’Aéroports de Lyon privilégie les filiales du groupe Vinci lors de l’attribution de ses marchés, Vinci Airports s’est engagée à prendre des mesures afin de renforcer la transparence des procédures pour l’attribution de ses marchés de travaux, de fournitures et de services.
Concrètement, pour toutes les passations de marché, Vinci devra:
- inviter aux réunions de son comité des achats un représentant de la CCI de Lyon Métropole et de la direction des fraudes, DGCCRF.
- assurer une étanchéité forte entre les membres du comité des achats et les autres entités du groupe Vinci
- communiquer à un mandataire indépendant, agréé par l’Autorité, la liste des appels d’offres lancés et les soumissionnaires retenus.
Ces engagements valent durant toute la durée de la concession de l’aéroport de Lyon, c’est à dire jusqu’en 2047.