Fitch Ratings a publié lundi 7 septembre 2020, son communiqué des perspectives économiques mondiales (GEO). Parmi elles, une légère hausse du PIB mondial dûe à la reprise.
Hausse du PIB
La reprise aura eu un effet positif sur le PIB mondial, pour qui la chute sera légèrement moins grande que prévu. En effet, les GEO de juin 2020 avait prévu que le PIB mondial connaîtrait une baisse de 4,6% pour l’année 2020. Les dernières prévisions enregistrent une baisse de 4,4% pour le PIB mondial sur l’ensemble de l’année 2020. Une légère revue à la hausse possible grâce à la reprise de l’économie mondiale. Cependant, Brian Coulton, économiste en chef chez Fitch Rating, précise que malgré l’amélioration, « nous doutons que cela devienne la reprise en forme de "V" tant applaudie ».
Si la chute du PIB s’arrange au niveau mondial, Fitch Ratings précise qu’il n’en va pas forcément de même au niveau régionale et étatique. Ainsi, la zone euro voit ses prévisions se dégrader passant d’une chute de 9% de son PIB 2020 au mois de juin à 11,5% au mois de septembre. Même chose pour le Royaume-Uni qui perd un point supplémentaire, passant d’une baisse de 4,5% à 5,7%. Cependant, la chute la plus spectaculaire est enregistrée en Inde où les prévisions de juin prennent un sacré coup. Les nouvelles GEO prévoient un plongeon de 10,5% du PIB Indien en 2020, contre 5% en juin.
Fin du rebond
Le rebond ne permettra pas de rattraper les retards de croissance engendrés par les différentes mesures de confinement et d’austérité prises par les gouvernements pour faire face à la crise sanitaire. Ainsi, les GEO de Fitch Ratings ne prévoient pas un retour à la normale avant plusieurs mois : « nous pensons qu'il faudra 18 mois à partir du point bas d'avril pour que les États-Unis retrouvent leur PIB du 4e trimestre de l'année 19 et 30 mois dans la zone euro».
Le rebond favorisé par la reprise de l’activité économique mondiale devrait cependant se stabiliser et faire place à une vague de chômage. Brian Coulton rappelle que : « Les chocs du chômage sont à venir en Europe, les entreprises réduisent leurs dépenses d'investissement, et l'éloignement social continue de limiter directement les dépenses du secteur privé ». Un autre défi s’ouvre pour l’Union européenne qui doit aussi faire face à la mise en place de ses nouvelles relations commerciales avec le Royaume-Uni. Fitch Ratings prévoit que ces dernières seront encadrées par les conditions de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Ces prévisions sont pourtant soumises à une inconnue de taille, la progression du virus toujours imprévisible.