Mais qui doit-on croire dans ces déclarations? Alors que ce vendredi sur RMC et BMTV Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, assurait avoir l'aval de Carlos Ghosn pour la construction, dans des usines françaises, de futur véhicules Nissan en cas de baisse notable de construction de voitures Renault, dans la foulée, Jérôme Stoll, directeur commercial du groupe, a laissé entendre le contraire. "Je ne peux pas vous confirmer que Nissan va mettre des véhicules en France ou en Europe dans nos usines. Ce que je peux vous dire, c'est que nous sommes engagés dans une négociation avec nos partenaires sociaux pour retrouver de la compétitivité sur notre marché européen, nous sommes au milieu de ces négociations", a-t-il fait savoir.
Quelques heures avant, Arnaud Montebourg affirmait pourtant : "Renault doit préserver l'emploi en France. J'ai demandé à Ghosn de mettre dans la discussion le fait que Nissan se porte au secours des usines françaises et mette du travail sur les chaînes françaises. Il a répondu oui. Mercedes, l'un des actionnaires de Renault, construit à Maubeuge. Les Allemands font construire des véhicules chez nous, en France ! C'est une tradition de solidarité".
InfoPlus : au cours de son entretien avec Jean-Jacques Bourdin, Arnaud Montebourg a également révélé que sa lettre de démission était écrite et prête à être expédiée, après le changement de cap de Jean-Marc Ayrault dans le dossier Florange. "Quand on est désavoué, la question se pose", a-t-il dit.