« Nous n'augmenterons pas les impôts » : c'est le leitmotiv déclamé et répété par l'ensemble du gouvernement alors que se pose la question du financement du plan Relance France. Une manière de rassurer les Français alors que ce plan se compose de dette et que les dettes devront, un jour, être remboursées. Mais en réalité des augmentations sont bel et bien prévues…
Le financement de la dépendance se fera-t-il par une hausse des taxes ?
Le gouvernement n'a rien décidé et ces pistes ne concernent pas le plan Relance France et son financement, donc en un sens il sera vrai qu'il ne sera pas financé par une hausse d'impôts. Mais le gouvernement doit également trouver quelque 6 milliards d'euros pour financer la cinquième branche de la Sécurité sociale dédiée à la dépendance et qu'il est en train de mettre en place.
Du coup, Laurent Vachey, inspecteur général des Finances, a fait ses calculs et proposé des solutions pour trouver ces sommes conséquentes. Parmi celles-ci, une pourrait bien créer quelques conflits… surtout que la réforme des retraites reste encore source de tensions et d'oppositions : augmenter les taxes sur les retraites.
Augmenter la CSG sur toutes les retraites…
Le document, qui sera étudié, prévoit plusieurs pistes : une augmentation de la CSG sur toutes les retraites pour la faire passer de 8,3% à 9,2% (le taux payé par les actifs) afin de récupérer 780 millions d'euros.
Le gouvernement pourrait aussi augmenter la part de CSG non déductible dans les pensions (donc là aussi il s'agirait d'une augmentation d'impôts sur les retraites) ou encore réduire le plafond d'abattement sur les revenus des retraités.
D'autres impôts sur les entreprises ou les salariés
Laurent Vachey n'épargne pas non plus les entreprises et les salariés pour ce qui est de chercher des pistes pour dégager des sommes : une idée émise dans son rapport est celle d'une hausse de la CSA (Contribution de solidarité de l'autonomie) payée par l'entreprise ou encore la suppression de certains allègements sur les hauts salaires.
Et les salariés ? Ils ne sont pas oubliés : Laurent Vachey propose d'instaurer une deuxième journée de solidarité, ce qui revient à taxer tous les salariés de France de l'équivalent d'une journée de salaire.