On en parle si souvent que cet abysse budgétaire parait aujourd'hui un peu banal.
Pourtant il n'y a pas de quoi se réjouir outre mesure. C'est Jérôme Cahuzac, le ministre du Budget qui a annoncé ce vendredi le fameux chiffre. Il est moins élevée que le déficit enregistré en 2011, qui culminait à 90,7 milliards d'euros. Ce qui correspond en fait aux estimations publiées à la mi-janvier.
Pour autant, le déficit budgétaire de l'Etat pour 2012 reste légèrement supérieur aux 86,2 milliards d'euros prévus dans la dernière loi de Finances rectificative votée au mois de décembre dernier. Une différence que le ministre du Budget explique par un "repli plus marqué qu'attendu" des rentrées d'argent liées à la TVA en fin d'année. Des rentrées de TVA qui elles-même s'expliquent par une stagnation de l'économie française.
Enfin, et il fallait bien entendu s'y attendre, les recettes fiscales nettes ont progressé de 5,3 % l'an passé, à 268,4 milliards d'euros. Un résultat inférieur à celui escompté, soit 270 milliards d'euros. Une différence encore une fois que l'on met sur le compte de la TVA qui correspond à 133,4 milliards d'euros au lieu des 136,7 milliards attendus.