Le Parlement a adopté la loi permettant au gouvernement de déclarer l’état d’urgence sanitaire en France le 22 mars 2020. Une loi nécessaire, certes, mais qui s’adresse surtout aux entreprises alors que, paradoxalement, ce sont les Français qui tombent malades.
Les Français auront de moins en moins de libertés
C’est la mesure phare prise par l’ensemble des pays touchés par le coronavirus : le confinement. La loi d’État d’urgence sanitaire va permettre de restreindre encore la liberté des individus, notamment celle de se déplacer, par simple ordonnance et en fonction de la situation. Le confinement va donc de toute évidence être renforcé au fur et à mesure que le nombre de cas et de décès du Covid-19 augmentera.
De plus, la prison est désormais envisagée (6 mois ferme), ainsi qu’une amende de 3.700 euros en cas de récidive au non-respect des règles de confinement. Une mesure nécessaire, les abus étant encore trop nombreux.
Les entreprises chouchoutées par le gouvernement
Alors que l’Italie, face à l’échec du maintien de l’activité dans le pays pour endiguer l’épidémie, a fermé toutes ses entreprises non stratégiques, le gouvernement a décidé de soutenir l’activité économique du pays. Ainsi, les entreprises bénéficieront d’une « aide à la trésorerie » ou encore d’un étalement des factures et des loyers (pour les TPE affectées par le confinement).
Loin de ne pas aller travailler, les Français risquent d’y aller plus : des dérogations aux limites légales de la durée du travail en vigueur en France, les 35 heures, sont prévues pour les secteurs « particulièrement nécessaires » tandis que, sous réserve d’accord de branche, il sera possible d’imposer jusqu’à 6 jours de congés aux salariés en confinement… ce qui signifie qu’ils auront 6 jours de congés de moins dans l’année après le confinement.
Et les Français alors ?
Les citoyens, eux, ne bénéficient d’aucune aide pour les factures ou le loyer… et ce, même s’ils sont au chômage partiel dont on a déjà remarqué les premiers abus. Heureusement, le jour de carence est supprimé dans le privé et dans le public, en cas d’arrêt maladie durant le confinement et l’état d’urgence sanitaire.
Enfin, les personnes qui touchent certaines aides sociales, notamment de pauvreté ou de handicap, seront aidées par une adaptation de l’ouverture des droits ainsi que le maintien des prestations.