L’agence de notation a donné son premier avis sur l’impact de la crise économique liée au coronavirus et… elle confirme ce que pense le FMI, à savoir que la crise sera certes importante, mais uniquement temporaire. On l’a déjà dit : la crise n’est pas structurelle, il s’agit « simplement » d’une mise entre parenthèses de la croissance… qui bien évidemment fera des victimes.
2020 : année de la récession généralisée
Alors que le gouvernement français a, dans son budget rectificatif, anticipé une récession de 1% de l’économie française, il a peu de temps après avoué que l’impact de la crise de Covid-19 sera plus élevé. Moody’s lui donne malheureusement raison : la récession en France devrait être de 1,4%... et ce ne sont encore que des données partielles puisque la France n’a pas encore atteint le pic épidémique et que les chiffres des cas et des décès dans l’Hexagone sont faux et inférieurs à la réalité.
Mais la France n’est pas plus mal lotie que d’autres pays : aux États-Unis, Moody’s s’attend à une récession de 2%, dans la Zone euro elle devrait atteindre 2,2% et, pour l’ensemble du G20, elle devrait être de 0,5% pour 2020. Quelques pays se sauvent : la Chine devrait connaître malgré tout une croissance de 3,3%, niveau qui reste très faible pour le pays.
Pour rappel, avant la crise du coronavirus, Moody’s estimait à 2,6% la croissance globale des pays du G20.
Effet de rebond en 2021
L’agence de notation ne s’attend toutefois pas à ce que la crise dure longtemps : « les économies du G20 vont subir un choc sans précédent dans la première moitié de l'année et se contracteront sur l'ensemble de l'année avant de rebondir en 2021 ».
Grâce aux divers « bazookas monétaires » (750 milliards de la BCE, 1.000 milliards en Allemagne, 300 milliards en France, 2.000 milliards aux États-Unis…), la crise devrait se terminer assez rapidement. S’il va y avoir des dégâts et sans aucun doute des fermetures d’entreprises et des licenciements, en 2021 l’économie mondiale devrait retrouver le chemin de la croissance.
Moody’s, dans son estimation publiée le 25 mars 2020, s’attend à une croissance de 3,2% pour l’ensemble des pays du G20 en 2021. Un rattrapage qui ne suffira pas pour que la crise soit totalement effacée, il faudra un peu plus de temps pour cela, mais qui permet de dire qu’on ne se retrouve pas dans une situation similaire à celle de 2008.