Les CDC américains, centres de prévention et de lutte contre les maladies, ont confirmé que le virus pouvait se propager par voie aérienne. Cependant, les gouttelettes respiratoires projetées par une personne contaminée restent le principal mode de transmission.
Une deuxième vague se profile
Selon les données hospitalières, plus de 1.400 personnes sont en réanimation en France contaminées par le Covid-19. Le nombre total de cas de coronavirus s’élève à plus de 624.000 dans l’Hexagone depuis le début de la pandémie. Santé publique France dénombre 5.084 nouveaux cas positifs supplémentaires ces dernières 24 heures et 1.340 clusters étaient en cours d’investigation. 70 décès de plus ont été recensés depuis la veille.
Paris est depuis lundi 5 octobre placée en zone d’alerte maximale. De nouvelles mesures sont appliquées dès ce mardi 6 octobre avec notamment la fermeture des bars. De leur côté, les restaurants resteront ouverts mais devront respecter un protocole sanitaire strict. Les salles polyvalentes, piscines, salles de sport et les gymnases resteront fermés. Dans les quinze jours qui viennent, les cirques, congrès, salons, événements qui ont lieu sous des tentes ne pourront avoir lieu. Les universités et grandes écoles seront limitées à 50% de leurs capacités. Ces mesures viennent renforcer celles déjà prises dans d’autres territoires comme les Bouches-du-Rhône et la Guadeloupe en prévision d’une deuxième vague.
Un rapport du Conseil scientifique remis en ce début octobre au gouvernement indiquait que les hôpitaux pourraient être dépassés d’ici à plusieurs semaines si rien n’était fait. Une modélisation mathématique provenant de l’Institut Pasteur datée du 25 septembre prévoit une accélération du nombre de patients en réanimation. Selon l’étude, 11.000 patients pourraient être en réanimation à la mi-novembre. Alors qu’il n’y a que 5.882 lits disponibles dans ces services actuellement et que la capacité maximale est de 10.340, le système hospitalier pourrait être saturé en France. En comparaison, 7.200 patients se trouvaient en réanimation au plus fort de la crise sanitaire en avril dernier.
Un virus qui se propage dans l’air
Les CDC (Centers for Disease Control and Prevention), qui forment l'agence fédérale chargée de coordonner le dépistage, la prévention et la lutte contre le Covid-19, ont officiellement confirmé lundi 5 octobre que le Covid-19 se propageait également dans l’air. « Certaines infections peuvent être transmises par une exposition au virus dans de petites gouttelettes et particules qui peuvent rester suspendues dans l’air pendant des minutes ou des heures. Ces virus pourraient être capables d’infecter des gens qui se trouvent à plus de deux mètres de la personne infectée ou après le départ de cette personne », écrivent-ils.
Ces déclarations viennent valider plusieurs études qui ont démontré que le virus pourrait voyager dans une pièce sur plusieurs mètres. Cette hypothèse a tout d’abord été écartée par l’OMS et les CDC au début de l’épidémie. Des experts des universités de Californie, du Maryland, de Virginia Tech ont expliqué dans une lettre : « les virus dans les aérosols peuvent rester suspendus dans l’air pendant de nombreuses secondes et heures, comme la fumée, et peuvent être inhalés ». Au contraire, la contamination par une surface infectée par le Covid-19 n’est « pas considérée comme une forme commune de propagation du Covid-19 », indiquent les CDC.