Malgré la menace que fait peser la recrudescence des cas d'infection au coronavirus, l'activité économique est restée stable au mois de septembre selon la Banque de France.
Comment s'est portée l'activité économique en France au mois de septembre ? La dernière note de conjoncture de la Banque de France donne une indication de stabilité par rapport au mois d'août. Le niveau d'activité demeure toutefois 5% en dessous du niveau normal d'avant la crise sanitaire, explique l'institution. Malgré tout, la prévision de croissance pour le troisième trimestre n'a pas évolué d'un mois sur l'autre : elle est toujours fixée à 16%. Un niveau exceptionnel, mais qui s'explique par la contraction tout aussi exceptionnelle du produit intérieur brut au deuxième trimestre (-13,8%) en raison du confinement. La Banque de France fait preuve d'un peu plus d'optimisme que l'Insee : la première prévoit une croissance annuelle de 8,7%, contre 9% pour le second.
Tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne
Pour le mois de septembre, l'activité est donc restée stable dans l'industrie comme dans les services et le bâtiment. Mais il existe une « forte hétérogénéité » entre les secteurs. Dans les matériels de transport, l'hébergement-restauration et les activités de spectacles et récréatives, l'activité demeure substantiellement affectée par la crise sanitaire, et cela ne va pas aller en s'arrangeant avec la hausse des cas de contamination dans certaines régions, comme à Paris et en petite couronne. Les indicateurs dans l'hébergement et la restauration sont très dégradés. Les chefs d'entreprise interrogés pour cette note de conjoncture continuent d'exprimer des incertitudes sur la vitesse de la reprise au cours des prochains mois : ainsi, les carnets de commandes sont à des niveaux « relativement faibles » dans l'industrie.
La trésorerie s'améliore
La Banque de France relève toutefois que dans les secteurs qui représentent environ 90% du PIB, l'activité a retrouvé un niveau « proche de la normale », en particulier dans industries pharmaceutique et agroalimentaire, les télécommunications et une partie des services aux entreprises. En octobre, l'activité devrait se montrer tout aussi stable qu'en septembre. Enfin, l'opinion des chefs d'entreprise s'est améliorée en ce qui concerne leur trésorerie, grâce notamment aux prêts garantis par l'État.