Les ménages qui cherchent à emprunter pour acheter un bien immobilier bénéficient de taux de crédit particulièrement intéressants depuis cet été. Mais les banques sont plus regardantes sur la solidité des dossiers des emprunteurs.
Les taux des crédits immobiliers ont une fois de plus reculé au mois de septembre. En moyenne, ils s'établissent à 1,22%, poursuivant ainsi une tendance à la baisse impulsée cet été, selon l'observatoire Crédit Logement CSA qui fait autorité dans le secteur. Cette moyenne rapproche les taux de leurs planchers historiques remontant à décembre 2019, où ils avaient été enregistrés à 1,11%. Néanmoins, il existe des différences en fonction de la durée des prêts : sur 15 ans, les taux passent à 1,02%, contre 1,19% sur 20 ans et 1,46% sur 25 ans. Et il ne faut pas oublier qu'à ces taux s'ajoute le coût des crédits immobiliers. Malgré tout, ces taux demeurent très intéressants pour les foyers qui cherchent à acquérir un bien immobilier.
Moins de crédits octroyés au troisième trimestre
Tout le monde n'est cependant pas logé à la même enseigne. Les banques ont resserré les conditions du crédit immobilier, suivant en cela les recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière, inquiet du volume des prêts immobiliers accordés aux foyers les plus modestes. Au troisième trimestre, les banques ont octroyé 15,6% de prêts immobiliers en moins par rapport à la même période il y a un an. L'observatoire relève d'ailleurs que « la part des emprunteurs les moins dotés en apport personnel, qui supportent en général les taux élevés, a nettement reculé ».
Rebond technique après le confinement
Pour en revenir aux taux des crédits immobiliers, la crise sanitaire avait renforcé l'incertitude sur les évolutions macroéconomiques et financières. Les banques avaient dans un premier temps relevé leurs taux afin de limiter les conséquences de l'épidémie sur les équilibres financiers. Mais dès le mois de juillet, les établissements prêteurs ont revu à la baisse leurs barèmes pour soutenir non seulement la demande de crédits immobiliers, mais aussi le marché immobilier dans son ensemble qui a connu un rebond durant le déconfinement, mais uniquement technique.