Les automobilistes seraient-ils la bête noire du gouvernement, actuellement en cruel manque de ressources financières ?
Après l'idée d'augmenter les PV parisiens pour financer le Grand Paris, ce qui en droit pénal, reviendrait à augmenter les PV de la France entière (lire ici), les pouvoirs publics ont décidé de mettre en place un nouveau type de verbalisation pour les contrevenants au code de la route, à Paris : les "caméras-pervenches".
A partir du 2 avril prochain, la Préfecture de police de Paris va expérimenter un nouveau type de verbalisation sur treize axes clés de la capitale : la rue Max Dormoy, l'avenue Jean Jaurès, le boulevard Barbès, l'avenue de Clichy, les Grands Boulevards, le boulevard de Sébastopol, la rue de Rivoli, l'avenue de l'Opéra, la Place Saint-Augustin, le boulevard Saint-Germain, l'avenue du Général Leclerc, la rue de Vaugirard et bien entendu sur les Champs-Elysées.
L'idée est de se servir des caméras de surveillance actuelles, environ 50 caméras sur les 1037 actuellement installées sur la capitale, pour verbaliser les automobilistes qui se risqueraient à griller un feu rouge, ou à circuler dans les voies de bus… Concrètement, un agent de police, installé devant son écran, constatera l'infraction grâce à la vidéo et photographiera le véhicule pour en identifier la marque et la plaque l'immatriculation. S'en suivra un procès verbal établi par le Centre national de traitement de Rennes, puis évidemment une amende, au prix d'un PV classique.
Une voix s'élève actuellement au sujet de cette mesure. Celle de Pierre Chasseray, le délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes. Bien qu'il ne remet pas en cause l'aspect sécurité routière du sujet, il regrette qu'on ne traite pas le véritable problème de fonds parisien, à savoir le manque de places de parking à Paris. A la Préfecture de police, on affirme que cette mesure ne fera pas exploser le chiffre des PV. Souriez, vous êtes verbalisés !