Le rapport du cabinet CE Delft publié mercredi 21 octobre met en avant que la pollution de l’air coûte chaque année 166 milliards d’euros à l’Europe. Un second rapport issu d’une étude menée par le State of Global Air 2020 explique que la pollution de l’air a provoqué la mort de 476.000 nouveaux-nés en 2019.
La pollution de l’air coûte chaque année 166 milliards d’euros en Europe
En Europe, la pollution de l’air coûte chaque année 166 milliards d’euros, d’après le rapport du cabinet CE Delft pour l'Alliance européenne pour la santé publique (EPHA) et publié mercredi 21 octobre 2020. Une somme qui s’articule autour des coûts engendrés par les décès prématurés, les journées de travail perdues et les soins dans 432 villes d’Europe.
Le cabinet s’est penché sur les trois principaux polluants de l’air : l’ozone (O3), les particules (PM) et le dioxyde d’azote (NO2) et sur les coûts sociaux qui résultent de l’impact de ces trois polluants. En tête du classement, Londres, qui est la ville dans laquelle la pollution de l’air a le coût le plus élevé : 11,4 milliards d’euros. Elle arrive juste devant Bucarest (Roumanie) et Berlin.
Paris arrive à la septième place de ce classement avec un coût annuel de la pollution de l’air de 3,5 milliards d’euros, soit 1.602 euros par habitant. Le secrétaire général de l’EPHA, Sascha Marschang estime que : « La situation peut être améliorée par des politiques publiques en matière de transports et les villes peuvent réduire les coûts en encourageant les mobilités non-polluantes ».
La pollution de l’air à l’origine de la mort de 476.000 nouveaux-nés en 2019
L’étude américaine qui regroupe les recherches du Health Effects Institute et de l’Institute for Health Metrics and Evaluation met en avant le fait que la pollution de l’air a provoqué en 2019, la mort de 476.000 nouveaux-nés. L’exposition de la mère à la pollution de l’air durant sa grossesse multiplie les risques que le bébé soit prématuré ou trop faible à la naissance.
Selon l’étude, l’Inde et l’Afrique subsaharienne seraient les deux régions les plus touchées par cette surmortalité infantile. Ainsi, en 2019, ce sont 236.000 nouveaux-nés qui sont morts des suites de la pollution de l’air en Afrique Subsaharienne et 116.000 nourrissons en Indes. Une surmortalité qui trouve dans les trois-quarts des décès son origine dans les émanations toxiques des combustibles servant à la cuisine.
Le Président du Health Effects Institute, Dan Greenbaum a estimé que « Bien qu'il y ait une réduction lente et constante de la dépendance des foyers à des combustibles de mauvaise qualité, la pollution de l'air qui en est issue continue à être un facteur clé dans la mort de ces jeunes enfants ». Au total, la pollution de l’air a causé la mort de 6,7 millions de personnes à travers le monde en 2019, faisant d’elle la quatrième plus forte cause de décès.