Il est moins connu que Mark Zuckerberg et pourtant il est lui aussi à l’origine du réseau social le plus utilisé de la planète, Facebook. Il s’agit de Chris Hugues, qui ne pèse « que 430 millions de dollars » contre les quelque 50 milliards de Mark Zuckerberg. Il s’est associé avec une centaine d’autres personnalités pour répondre à une question qui est de plus en plus posée dans le monde : est-ce que le revenu universel fonctionne ?
10 millions de dollars pour lancer une recherche à grande échelle
Entre l’automatisation des tâches les plus simples et la question de la pauvreté dans le monde, le revenu universel, soit un salaire minimum garanti distribué à tous sans conditions de revenus, est un sujet qui est de plus en plus traité par les gouvernements. Plusieurs expérimentations ont eu lieu ou sont prévues, notamment en Europe.
La question de savoir si ça marche, par contre, reste en suspens. Certains détracteurs de l’idée d’un revenu universel estiment que donner un salaire minimum à tous conduira ces personnes à prendre de mauvaises habitudes, comme devenir trop dépensières ou sombrer dans la drogue et l’alcool. Il semblerait que c’est faux, la plupart des expérimentations ayant déjà eu lieu auraient montré le contraire, à quelques exceptions près. Comme le rapporte le Business insider, Chris Hugues, Robert Reich, secrétaire du Travail sous Clinton, et d’autres ont donc décidé d’enquêter. Pour ce faire ils ont débloqué 10 millions d’euros pour des recherches étalées sur deux ans.
Vers un revenu universel dans le monde entier ?
Le but de ce fonds de recherche est de permettre de comprendre si le revenu universel fonctionne réellement, quels en sont les risques et les bienfaits… bref, avoir une vision générale sur la chose en vue, peut-être, de généraliser le concept.
L’idée d’un revenu universel fait donc son chemin aux Etats-Unis comme c’est le cas en Europe. En France la question s’invite même à la Présidentielle de 2017, à gauche comme à droite. L’idée a en effet de quoi séduire les deux bords politiques : d’un côté on s’occupe des pauvres et des membres de la société en général, ce qui plaît à la gauche, de l’autre on réduit les dépenses de l’État (le revenu universel remplace certaines prestations sociales) et on donne du pouvoir d’achat aux ménages, ce qui plaît à la droite et aux entreprises.