Toujours pas d'augmentation des minima sociaux, mais de nouvelles mesures pour lutter contre la pauvreté, dévoilées par le gouvernement, pour aider les populations les plus fragiles.
Si l'épidémie de coronavirus a frappé tout le monde sans faire aucune différence, ce sont les populations les plus fragiles qui demeurent les plus vulnérables. Jean Castex a dévoilé une nouvelle série de mesures de soutien afin d'éviter la « bascule » vers la pauvreté. Dans la ligne de mire du gouvernement, l'insertion des chômeurs : 150 millions vont être consacrés à 30.000 postes dans le secteur de l'insertion par l'activité économique, un dispositif d'accompagnement renforcé. Une enveloppe de 120 millions d'euros servira à doubler le nombre de parcours emplois compétences dans les quartiers de la politique de la ville ; la participation de l'État passe de 45 % à 80 %.
Éviter la bascule dans la pauvreté
Les chômeurs qui ont besoin d'un véhicule pour se rendre sur leur lieu de travail pourront faire appel à une plateforme mobilité pour louer ou acheter une voiture. Les critères de l'aide aux impayés de loyers, Action Logement, vont être assouplis. Les pouvoirs publics vont également dégager 1.500 places d'hébergement et d'accompagnement social pour les femmes sans abri sortant de maternité avec leur nourrisson. L'ensemble de ces mesures représentent un budget de 700 millions d'euros, qui s'ajoute à l'enveloppe d'1,1 milliard d'euros annoncée il y a quelques semaines.
Coup de pouce pour les titulaires du RSA
Le gouvernement avait alors détaillé d'autres mesures d'urgence : une aide exceptionnelle de 150 euros pour les bénéficiaires du RSA et de l'ASS, une allocation pour les chômeurs en fin de droit (et 100 euros de plus pour chaque enfant à charge). Les étudiants titulaires d'une bourse ainsi que les jeunes de moins de 25 ans toucheront un coup de pouce de 150 euros qui sera versé d'ici la fin de l'année. « L'attention aux plus démunis et aux plus vulnérables est plus que jamais au centre des priorités de mon gouvernement », a expliqué Jean Castex, mais les associations de lutte contre la pauvreté ont déploré l'absence de revalorisation des minima sociaux.