La stratégie de Luca de Meo, le nouveau directeur général de Renault, commence-t-elle à porter ses premiers fruits ? Le constructeur automobile affiche en effet un bilan trimestriel encourageant.
Luca de Meo, en place depuis début juillet à la tête du groupe au losange, veut privilégier les marges, quitte à faire moins de volumes. Il s'agit d'améliorer la profitabilité de Renault, de la même manière que le groupe PSA y est parvenu. Le directeur général entend également réduire les risques dans certains pays, et cela se voit notamment au Brésil, où les ventes ont fondu de quasiment 51% par rapport à la même période de l'an passé. Néanmoins, le marché russe (le deuxième plus important pour Renault) se porte bien avec une croissance de 4,5%, alors que les immatriculations ont explosé en Turquie : +131% ! Renault fait tout de même moins bien que la moyenne de ce marché en pleine explosion (+178%).
Stratégie axée sur la profitabilité
En Europe, les ventes ont reculé de 2,9%, mais moins que chez les concurrents. Sur le vieux continent, Renault a vendu 400.223 véhicules entre début juillet et fin septembre, ce qui lui permet d'améliorer sa part de marché (+0,2 point) qui s'établit à 10,3%. En France, les différentes marques du groupe ont enregistré une progression de leurs immatriculations de 2,7%. Renault a écoulé un total de 806.000 véhicules dans le monde, un volume qui baisse de 6,1%. La moyenne globale étant de -4%, le groupe a encore des efforts à faire… Le chiffre d'affaires s'établit quant à lui à 10,37 milliards d'euros, -8,2% d'une année sur l'autre (-3,2% seulement à taux de change et périmètre constant).
Le succès Zoe
La satisfaction de Renault durant le troisième trimestre est incontestablement la bonne santé de la gamme de véhicules électriques Zoe. La petite citadine s'est écoulée à 27.000 unités et ses ventes ont grimpé de 157% sur un an, alors que la moyenne internationale est de 107,2%. Renault est donc bien placé dans la course au tout-électrique dans laquelle tous les constructeurs se sont lancés. Enfin, l'entreprise peut s'appuyer sur ses solides réserves de liquidités qui sont de 15,2 milliards d'euros, dont 5 milliards prêtés par l'État au printemps.