Le gouvernement, dans une ultime tentative de reprendre le pouvoir en 2017, ce qui semble mal engagé, avait promis aux Français une baisse de l’impôt sur le revenu pour les classes moyennes. Une bonne nouvelle qui, toutefois, n’allait se voir qu’après l’été 2017, soit après les élections. Un problème qui a trouvé une solution simple sous la forme d’un amendement de la Loi de Finances 2017 actuellement en discussion.
Une baisse de 20 % de l’Impôt sur le Revenu dès le 1er janvier 2017
La baisse d’impôt a été chiffrée par le gouvernement à 1 milliard d’euros qui seraient rendus aux Français dont le revenu fiscal de référence ne dépasse pas 18 500 euros par an pour une personne seule et 37 000 euros pour un couple sans enfants. La classe moyenne est donc directement visée alors qu’elle avait été exclue des autres baisses d’impôts annoncées durant le quinquennat de François Hollande.
Un amendement de la Loi de Finances 2017 prévoit désormais que la baisse aura lieu dès le 1er janvier 2017 contre août 2017 : les personnes mensualisées y verront un effet direct dès la première mensualité de janvier 2017. Les personnes qui payent en trois fois verront un impact sur les montants à verser au fisc dès février 2017.
Ne dépensez pas tout si vos revenus ont augmenté !
Comme le signale Le Figaro, ce cadeau fiscal pourrait vite devenir un cadeau empoisonné : le calcul de la baisse d’impôts se fera sur un revenu fiscal qui pourrait ne pas correspondre à la réalité. Une possibilité qui était évitée dans l’ancienne version du cadeau.
La réduction de l’impôt sera calculée sur le revenu fiscal de 2015, le dernier connu. Si votre situation n’a pas évolué en 2016 vous ne craignez donc rien. Mais si la situation de votre foyer a évolué, si les revenus de celui-ci ont fortement augmenté, vous feriez mieux de ne pas dépenser cet argent.
Comme toujours Bercy ne manquera pas de refaire ses calculs en 2017 grâce à la déclaration de revenus de l’année 2016. En septembre 2017, lorsque le calcul sera terminé, les ménages dont le revenu de 2015 permettait de bénéficier de la baisse d’impôts mais dont ceux de 2016 ne le permettent plus (donc qui ont dépassé les seuils prévus pour la baisse d’impôts dans le courant de l’année 2016 soit grâce à des augmentations soit car l’un des conjoints a commencé à travailler) devront rendre l’argent que l’État leur a enlevé.
La facture pourrait donc être salée...