C'est le branle-bas de combat chez les commerçants, qui craignent plus que tout le nouveau tour de vis sanitaire que l'exécutif devrait décider cette semaine. Ils veulent éviter une « catastrophe économique ».
Des « décisions difficiles » seront prises pour endiguer une deuxième vague de contamination déjà très forte, a prévenu Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur. Des conseils de défense sanitaire vont décider cette semaine des nouvelles mesures indispensables pour aplatir la courbe des hospitalisations, et il faut s'attendre à un couvre-feu élargi, voire à un reconfinement le week-end. Pour les commerçants, ce sont de mauvaises nouvelles car les fêtes de fin d'année approchent, une période durant laquelle ils réalisent une grosse partie de leur chiffre d'affaires annuel. Si les magasins doivent fermer, ils préviennent que de nombreuses fermetures définitives sont à prévoir.
Risque de faillites
Le Conseil du Commerce de France (CDCF), qui regroupe une trentaine de fédérations de commerçants, écrit dans un communiqué qu'il souhaite être associé « le plus en amont possible » aux mesures qui seront annoncée pour endiguer la vague de contamination. Les professionnels se disent prêts à travailler avec le gouvernement pour mettre en place les dispositifs qui leur permettront d'accueillir leurs clients dans les magasins en tout sécurité. Il s'agit d'éviter les faillites en ne poussant pas les consommateurs « sur les plateformes des pure players internationaux pour reporter en ligne leurs achats de fin d'année ».
Les difficultés s'accumulent
Le Conseil pointe les difficultés passées des commerçants, « après deux hivers perturbés par les gilets jaunes et les mouvements sociaux et la crise sanitaire qui dure » : ils ne supporteraient pas de nouvelles fermetures administratives, prévient le CDCF. « S'il est envisagé un reconfinement partiel ou généralisé, ou un couvre-feu plus étendu, il est important de donner la possibilité à tous les commerces, y compris ceux qui avaient été considérés comme non essentiels de continuer à commercer, pour éviter une catastrophe économique », indique-t-il.