L'annonce de la poursuite des mesures de confinement a exaspéré bon nombre de cafetiers et de restaurateurs, obligés de garder leurs portes fermées au public. Un recours en justice est en préparation.
La fermeture administrative des cafés et des restaurants pour enrayer la deuxième vague des contaminations est contestée en justice par l'Union des métiers des industries de l'hôtellerie (Umih). L'organisation engage un recours en justice qui sera finalisé avant le 20 novembre. Il s'agit de contester la rupture du principe d'égalité entre d'un côté les cafetiers et les restaurateurs, qui doivent garder portes closes jusqu'au début du mois de décembre, et de l'autre la restauration collective. « Aucune donnée chiffrée ne permet de justifier que les cas de contamination ont été plus nombreux dans ces établissements que dans la restauration collective », estime l'Union qui rappelle que la fermeture des restaurants et des bars s'appuie sur des raisons sanitaires.
Rupture du principe d'égalité
L'organisation explique qu'après le déconfinement, ses adhérents ont mis en place les mêmes protocoles sanitaires que la restauration collective, des protocoles qui ont même été renforcés à la rentrée « à la demande de la profession ». D'où l'injustice ressentie par les professionnels du secteur qui voient les établissements de restauration collective toujours ouverts. « Pourquoi les restaurants collectifs qui accueillent plus de monde que nos restaurants de 20, 30 places pourraient eux pratiquer une activité normale ? », se demande l'Umih auprès de l'AFP. Pour l'Union, il s'agit d'une distorsion de concurrence par rapport à une autre forme de restauration.
Faire pression sur les pouvoirs publics
Il ne s'agit cependant pas de faire fermer la restauration collective. L'Umih souhaite d'abord montrer que le secteur n'entend rien lâcher pour rouvrir les établissements ; elle espère faire aussi pression sur le gouvernement et lui rappeler les engagements pris pour soutenir le secteur. L'organisation rappelle que deux établissements sur trois pourraient fermer d'ici la fin de l'année à cause du reconfinement. Ces entreprises sont parmi les plus importants employeurs en France.