Les grandes enseignes de la distribution font payer à l'État, donc aux contribuables, leurs rayons fermés de produits non essentiels. Elles font en effet appel au dispositif de chômage partiel pour des dizaines de milliers de salariés.
Il n'y a pas que les petits commerces qui voient d'un mauvais œil le reconfinement. Les produits non essentiels interdits à la vente obligent les grandes surfaces à fermer des rayons entiers, ce qui provoque un manque à gagner important. Un chiffre d'affaires en recul, c'est une trésorerie qui plonge : les enseignes ont donc décidé de faire appel au chômage partiel pour prendre en charge une partie de la rémunération des salariés. Carrefour, Auchan ou encore Casino y ont recours. Chez Carrefour, ce sont entre 90.000 et 100.000 collaborateurs qui, depuis jeudi 12 novembre dernier, bénéficient de ce dispositif.
Rayons fermés, chiffre d'affaires en baisse
D'après Franceinfo, les salariés qui travaillent habituellement dans les rayons des produits non essentiels sont au chômage partiel entre deux à trois jours toutes les deux semaines. Pour les autres salariés, comme les caissiers et les vigiles, c'est l'équivalent d'une journée. « Seuls les rayons non alimentaires, non essentiels, sont concernés par la fermeture. On ne comprend pas pourquoi Carrefour arrive à faire une activité partielle qui concerne 90.000 salariés dans le groupe », déplore Philippe Allard, délégué CGT, à la radio.
Compenser les pertes de rémunérations
Chez Casino, 800 salariés des hypermarchés Géant et Monoprix ont recours au chômage partiel. Du côté d'Auchan, des CSE ont été organisés la semaine dernière dans tous les hypermarchés, avec une approche très locale de la situation. Mais là aussi, on fera appel au dispositif. Chez Géant comme chez Carrefour, les rémunérations perçues par les salariés seront complétés afin qu'elles atteignent 100% de la somme globale. Le gouvernement a décidé de reconduire les mesures de confinement jusqu'au début du mois de décembre.