C’était une des mesures phare du programme de François Hollande pour relancer l’emploi : le contrat de génération. L’idée était simple : il s’agit de faciliter l’embauche d’un jeune, tout en maintenant l’emploi des seniors.
Mais il faut se rendre à l’évidence : le dispositif n’a pas tenu ses promesses. C’est même un échec cinglant, si l’on en croit les chiffres de la Direction des études du ministère du Travail (Dares). Entre le lancement des contrats de génération en 2013 et la fin de l’année 2015, la mesure a permis de conclure 48 826 embauches. Un effort qui a nécessité un investissement de 227 millions d’euros de la part de l’État.
Des objectifs dix fois plus élevés
Moins de 50 000 emplois créés par le biais du contrat de génération : c’est dix fois moins que l’objectif fixé par le gouvernement au lancement du dispositif. L’exécutif nourrissait alors les plus grands espoirs pour ce contrat, promettant 500 000 embauches d’ici la fin 2017… Le chiffre est tombé à 375 000 suite à l’ajustement intervenu en 2014.
Renforcer l’attractivité du contrat
Mais malgré cette tentative de renforcer l’attractivité du contrat de génération auprès des entreprises, rien n’y fait. Le rythme des embauches a même ralenti d’une année sur l’autre, a constaté la Direction des études. Au second semestre 2015, il y a eu 20% d’embauches en moins par rapport à la même période de 2014. La Cour des comptes avait également demandé une simplification drastique du contrat, ou alors… son abandon pur et simple.