Une année de plus. Voilà ce dont a besoin l’avionneur européen pour livrer ses 12 avions A 380 à la compagnie aérienne Emirates. Décision murement réfléchie pour l’avionneur européen qui enchaîne les déboires avec son très gros porteur.
Accord signé entre Airbus, Emirate et Rolls-Royce
L’avionneur européen a préféré reporter cette livraison pour Emirates. C’est suite à un accord conclu entre Emirates Airline, le principal client de l'A380, et le motoriste Rolls-Royce qu’Airbus a annoncé mardi 26 décembre, le report de livraison de son gros porteur.
L’avionneur européen va donc adapter son carnet de commande en fonction de ce partenariat. Déjà en novembre, des problèmes techniques avaient été constatés concernant les moteurs de la Rolls-Royce, la firme britannique devant livrer la compagnie aérienne européenne pour le compte d’ Emirates. Principal client de l’A380, la compagnie aérienne de Dubaï a donc demandé à Rolls-Royce de revoir sa copie. Elle exige une amélioration des performances de son moteur car c’est Rolls-Royce qui est pressenti pour motoriser l'A380 si un jour Airbus lance ce programme.
Une année difficile pour Airbus
C’est la seconde fois cette année, qu’Airbus abaisse les projets de production pour son très gros porteur A380. Et donc devrait subir de facto une perte d’argent pour la mise en place du calendrier de commande de ce type d’avions. Cette initiative intervient à une période charnière pour les compagnies aériennes comme Airbus ou son concurrent américain Boeing, qui peinent à vendre leurs gros quadrimoteurs. Le constructeur américain Boeing peine lui aussi à vendre son 747 en raison d’une demande faible.
Pour le moment, Airbus maintient les livraisons prévues pour Emirates. Six livraisons sont donc reportées de 2017 à 2018 et six de plus devraient être livrées de 2018 à 2019.
Mais l'avionneur européen, même s’il réduit son programme de production de l’A380, confirme qu'il accélèrera la réduction de ses coûts fixes pour que l'impact du report des livraisons à Emirates soient minime. Ceci afin de maintenir l'équilibre financier du programme qu'il espère obtenir en 2017.