Les entreprises n’attendent pas l’intronisation de Donald Trump, le 20 janvier, au poste de président des États-Unis pour revenir sur certaines de leurs décisions de délocalisation. Le milliardaire a fait de cette question une des pierres angulaires de son programme.
Il s’agit maintenant de filer droit ! Ford, le deuxième plus important constructeur automobile américain, a décidé d’annuler l’investissement prévu au Mexique. Le groupe devait mettre 1,6 milliard de dollars pour créer une nouvelle usine au centre du pays ; 2 800 emplois directs auraient dû être générés par ce surcroît d’activité. Mais le Mexique va devoir se passer de cet investissement.
700 millions pour une usine du Michigan
Ford préfère finalement investir dans son usine du Michigan, qui va recevoir 700 millions de dollars sur quatre ans. Cette ligne d’assemblage va développer et produire des véhicules électriques et autonomes, avec à la clé la création de 700 nouveaux emplois. De quoi satisfaire le président élu, même si Mark Fields, le PDG de Ford, assure que ce changement de pied n’a pas été pris sous la pression.
Une victoire pour Trump ?
Aucun accord n’a été conclu avec Donald Trump, explique-t-il… Mais il en a tout de même touché quelques mots à Mike Pence, le vice-président américain ! Fields indique que l’environnement est plus positif pour l’industrie manufacturière et l’investissement aux États-Unis, mais qu’il ne prend de décision qu’en fonction de la rentabilité de son entreprise. Et puis cela ne gâche rien de faire plaisir au futur président.