Amazon est en passe de devenir le premier employeur de la planète. Le géant américain du commerce en ligne a multiplié les embauches pour faire face à la demande des consommateurs confinés.
Amazon n'a pas bonne presse auprès des autorités politiques, qui ne laissent guère d'autre choix aux consommateurs que d'en passer par le commerce en ligne en temps de confinement. Et le champion toutes catégories du secteur n'est autre qu'Amazon, qui répond à une demande toujours plus forte. Pour honorer le volume des commandes, l'entreprise embauche à tour de bras : depuis le début de l'année, elle a créé 427.300 emplois, ce qui constitue un record ! Le précédent était détenu par le géant américain de la distribution, Walmart, qui avait embauché 230.000 personnes en 2000. Les effectifs d'Amazon sont de 1,2 million de salariés, sans compter les intérimaires qui seront 100.000 pour la fin de l'année, ni les livreurs : le groupe fait appel à une armée de sous-traitants pour ses livraisons (ce qui représente 500.000 emplois supplémentaires).
Le confinement propice aux commandes
Même sans le confinement, Amazon aurait embauché un grand nombre de personnes cette année. Pandémie ou pas, la croissance du commerce en ligne est telle que le groupe ne cesse de s'étendre partout dans le monde (il emploie près de 10.000 collaborateurs en France). Le groupe créé par Jeff Bezos il y a 26 ans, et qui se limitait au départ à la vente de livres, est le troisième plus important employeur sur la planète, derrière Walmart (2,2 millions de salariés) et China National Petroleum (1,34 million). Au rythme de 400.000 embauches chaque année, Amazon prendra la première place à l'horizon 2023. En 2018, l'entreprise comptait 613.000 salariés « seulement ».
Soupçons des régulateurs
Une telle croissance attire forcément l'intérêt des régulateurs, que ce soit aux États-Unis ou en Europe. Récemment, Bruxelles a d'ailleurs lancé une nouvelle enquête concernant les pratiques commerciales de la société. Celle-ci est soupçonnée d'exploiter les données recueillies auprès de ses clients pour déterminer les produits les plus populaires des vendeurs tiers afin de les copier, ce qui pourrait caractériser un abus de position dominante.