Malgré son report d'une semaine pour des raisons sanitaires, le Black Friday a bel et bien débuté cette année le 27 novembre au vu des nombreuses promotions proposées par les commerçants ces derniers jours. Les Français y sont de plus en plus accros.
Le rendez-vous du Black Friday est désormais pris. La France a adopté cette opération commerciale venue des États-Unis avec du retard, mais les Français sont au rendez-vous. Et c'est le cas aussi cette année… Malgré le report au 4 décembre demandé par le gouvernement ! Cela n'a pas empêché de nombreux commerçants et marques à mettre en place des promotions ces derniers jours, y compris sur Amazon. Un Black Friday qui ne dit pas son nom, en quelque sorte. Et le volume des commandes peut se mesurer : à Toulouse, l'activité de la plateforme de colis de La Poste est similaire à celle d'un 15 décembre. Signe que les Français n'ont pas attendu le 27 novembre pour profiter des bonnes affaires.
Écouler les stocks
Les grandes enseignes n'ont pas été les seules à lancer très tôt leurs remises. C'est le cas aussi chez les commerces de toutes tailles, y compris les boutiques ayant pignon sur rue. L'an dernier, le Black Friday a engendré des ventes à hauteur de 6 milliards d'euros, dont 5 milliards pour les commerces physiques. Dans ces conditions, l'événement est absolument stratégique pour bon nombre d'entre eux. Le report de l'opération proprement dite au 4 décembre va en fait leur permettre d'écouler davantage de stocks avec des jours supplémentaires de promotions.
La bataille de Noël
La situation particulière de cette année, avec le reconfinement en novembre, a « lancé la bataille du Black Friday et de Noël plus tôt que les années précédentes », indique le cabinet Foxintelligence qui s'est intéressé à l'activité des e-commerçants. Les Français, dont le pouvoir d'achat s'est effrité en raison des mesures prises pour enrayer les cas de contamination, sont préoccupés par des enjeux personnels : santé, qualité et surtout prix des produits. Un quart seulement visent les enjeux de société et écologique. Au mois de juillet, selon le cabinet EY, la proportion était de respectivement 69% et 31%.