L'économie mondiale connaîtra un rebond l'année prochaine, mais peut-être pas au niveau annoncé il y a quelques semaines à cause de la force de la deuxième vague, et des difficultés logistiques pour acheminer les vaccins selon l'OCDE.
Si on ne peut que se réjouir des annonces des laboratoires pharmaceutiques concernant les vaccins contre la COVID-19, les perspectives demeurent toutefois « très incertaines », prévient l'OCDE. L'Organisation de coopération et de développement économique explique dans ses dernières prévisions que la reprise de l'activité est « de plus en plus hésitante », en raison de la recrudescence de l'épidémie. Le mesures visant à freiner la contamination cet automne ont freiné le rythme de la reprise économique qu'on pouvait entrevoir cet été. La tendance devrait persister encore plusieurs mois au vu des défis logistiques à surmonter pour l'acheminement des vaccins vers les populations.
Perspectives incertaines
Des perspectives économiques compliquées donc, qui poussent l'OCDE à inviter les gouvernements à poursuivre les politiques budgétaires et monétaires actuelles, quitte à creuser les déficits. S'assurer d'une dette supportable sera une préoccupation quand la reprise sera au rendez-vous. L'OCDE prévoit une contraction de l'économie mondiale de 4,2 % en 2020, un chiffre un peu meilleur que lors des précédentes prévisions de septembre (-4,5%). Pour 2021, l'activité économique devrait progresser de 4,2 % au lieu des 5% précédemment estimés. Pour la France, le PIB va se contracter de 9,1% cette année, puis rebondir franchement l'année prochaine (+6%) avant d'atterrir à 3,3% en 2022.
La croissance française plus forte qu'ailleurs
En 2021, l'Hexagone fera mieux que la moyenne de la zone euro (+3,6%) et même mieux que les États-Unis (+3,2%), mais moins bien que la Chine et l'Inde qui retrouveront une forte activité économique (autour de +8%). Les premières doses devraient arriver dès la fin de cette année pour les patients les plus fragiles. Ensuite, il faudra attendre au printemps pour que les vaccins soient largement disponibles. « Vivre avec le virus pendant encore six à neuf mois au moins sera compliqué », prévient l'institution.