Et cet objectif n'a rien de simple, en particulier quand on est au plus bas dans les sondages et qu'on a passé les 12 premiers mois de son quinquennat à malmener les chefs d'entreprises !
Pourtant, tel est l'objectif de François Hollande, dans les prochains jours. Le président de la République compte bien multiplier les signes d'apaisement envers les milieux économiques et patronaux. L'objectif, en trame de fond, étant bien sûr d'inciter les entreprises françaises à investir, et surtout à embaucher. Mais de quels signes parle-t-on ?
Les accords sur la sécurisation de l'emploi en sont un premier. Délaissant l'aile gauche de sa majorité, François Hollande, en faisant passer en force les accords sur la flexisécurité en entreprise, a été unanimement salué par le patronat même si quelques modifications ont pu heurter une certaine frange des entrepreneurs.
Autre signe d'ouverture espéré par les entreprises : le discours de clôture du chef de l'Etat pour la fin des Assises de l'entrepreneuriat. Les chefs d'entreprise espèrent notamment qu'il lèvera les doutes sur la taxation des plus-values de cession, sujet médiatisé par les "pigeons" et qui avait fait de nombreuses vagues dans le milieu de l'entreprise.
Un autre sujet que réclament depuis longtemps les patrons : la possibilité de baisser les salaires des salariés en échange d'un maintien de l'emploi. Un dossier qui fait partie intégrante de la réforme du marché du travail sur laquelle planche le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
La conclusion de tout cela est que François Hollande, en ne cédant pas aux pressions de "la gauche de la gauche", tente réellement d'envoyer un signal fort aux entrepreneurs, sur qui repose, on ne cesse de le répéter, l'avenir de la croissance française. Mais ces signes d'apaisement suffiront-il à calmer le fossé qui sépare François Hollande des chefs d'entreprises de France ?