Nous ne sommes pas encore aux Etats-Unis, mais il semblerait qu'on s'en rapproche à petits pas. Selon une étude de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), en 2010, les ménages les plus faibles et modestes ont été gravement touchés par la crise. A l'inverse, les 5% des ménages les plus riches ont vu leur niveau de vie augmenter.
Selon l'Insee, 14,1 % de la population est considérée comme pauvre. Elle vit avec moins de 964 euros par mois. Et parmi les "pauvres", les enfants sont particulièrement touchés. Ils sont 2,7 millions dans cette catégorie et ce sont eux qui font grimper les chiffres : ils représentent près de deux tiers de cette population. De plus, 35% d'entre eux ont un parent isolé. "La pauvreté des enfants est très liée à la situation de leur(s) parent(s) sur le marché du travail", indique l'étude.
Parmi les autres chiffres relevés par l'Insee, le niveau de vie médian. Il a baissé de 0,5% en 2010 en comparaison avec l'année précédente. Ce chiffre grimpe à 1,3% chez les 30% les plus pauvres des pauvres. L'insee nous apprend ainsi que 440 000 personnes sont passées sous le seuil de pauvreté en 2010. Dans cette catégorie durement touchée, on retrouve les chômeurs (pauvres dans 36,4% des cas), les étudiants (20,3%) et les enfants (17,7%).
A l'inverse, 5% des plus riches ont vu leur niveau de vie augmenter de 1,3% en 2010 alors que cette hausse n'avait atteint que 0,2% en 2009. On ne parle même pas du 1% le plus riche qui voit, lui, son niveau de vie exploser grâce aux revenus liés au patrimoine.
Comme dit la chanson : "Les riches sont de plus en plus riches, les pauvres de plus en plus pauvre et jamais rien ne changera".