Après sa victoire en justice contre la CGT et SUD, PSA lance son plan de suppression de 8 000 postes

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Publié le 29 avril 2013 à 9h12

Ils voulaient la suspension du plan de suppression de postes. Ils ne l'auront pas. La justice a rendu son verdict et PSA va entamer ce lundi une vague de suppressions de postes, sans licenciements sec…

Le constructeur automobile aura donc du patienter 9 mois. Mais la justice a finalement débouté la CGT et SUD, deux syndicats partisans de l'annulation de ce plan. La CGT se sera battu jusqu'au bout en essayant d'empêcher la fermeture du site d'Aulnay, notamment en appelant à la grève depuis mi-janvier et en multipliant les opérations médiatiques qui ont eu pour seul résultat d'agacer la direction de PSA.

L'annonce de ce plan de restructuration avait été vécu comme une véritable onde de choc dans l'univers automobile français. Cette restructuration fait partie d'un plan plus global de suppressions de 11 200 postes entre mi-2012 et mi-2014. Ce lundi, le comité central de l'entreprise devrait valider un plan dont la mesure phare est bien sûr la fermeture du site d'Aulnay, en 2014.

Cinq organisations syndicales sur les six du constructeur ont déjà donné leur accord de principe. Rappelons que ce plan de restructuration avait été jugé inacceptable par le chef de l'Etat. François Hollande avait finalement pris conscience du problème auquel était confronté PSA. Cette mesure est censé faire économiser 600 millions d'euros par an au constructeur qui a utilisé 3 milliards d'euros l'an dernier…

Aucun licenciement sec ne devrait être effectué. En ce qui concerne l'épineuse question d'Aulnay-sous-Bois, PSA a annoncé que 3 750 solutions de reclassement avaient été trouvés pour les 2 500 salariés du site, plus que nécessaire, en somme. Problème, certains postes ne se libèreraient qu'en 2014. On n'a pas fini d'entendre parler de cette affaire...

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Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.