La dégringolade se poursuit pour le déficit budgétaire de la France.
Ce dernier s'est encore creusé, à 31 milliards d'euros en mars dernier. L'an dernier, au même moment, il n'était alors "que" de 29,4 milliards… Le communiqué du ministère du Budget n'est donc pas engageant. Qui plus est à un moment où François Hollande fait des pieds et des mains à Bruxelles pour obtenir un délai en ce qui concerne la réduction du déficit public sous la barre des 3 % avant 2015.
Le ministère du Budget se donne cette fois-ci pour excuse la perception "exceptionnelle", début 2012, de 2,6 milliards d'euros de recettes liés à l'attribution des nouvelles licences téléphoniques, dites "4G".
Cependant il faudrait aussi se pencher sur les dépenses de l'Etat pour bien comprendre cet écart de 1,6 milliard entre 2012 et 2013, pour le budget de l'Etat. Ainsi, sur les trois premiers mois de l'année 2013, les dépenses publiques atteignent un montant de 90,2 milliards d'euros, soit une augmentation de 3,5 % par rapport à l'année précédente, au même moment. Et cela malgré une baisse de 7 % de la charge de la dette étatique, notamment grâce à la faiblesse des taux d'emprunt de la France.
Des dépenses toujours bien supérieures aux recettes. C'est un problème économique de base : pourquoi dépenser plus que ce que l'on touche ? Ainsi les rentrées d'argent n'ont augmenté que de 2,2 % à 69, 6 milliards d'euros, et cela malgré l'augmentation exceptionnelle des recettes fiscales. Pas facile de gérer un porte-monnaie...