Emploi : le salariat moderne est qualifié et paritaire

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 17 janvier 2017 à 22h51
Medecin Laboratoire
cc/pixabay - © Economie Matin
1,35 millionLes métiers de la santé et de l'action sociale, culturelle et sportive ont enregistré 1,35 million d'emplois supplémentaires en 30 ans.

À discuter de l’évolution du nombre de chômeurs, on en oublie de s’intéresser à ceux qui travaillent. Et sur le marché du travail, des évolutions, il y en a ! Dans une enquête portant sur les 30 dernières années, le Ministère du Travail révèle deux tendances intéressantes.

L’emploi se féminise

Depuis le début des années 1980, le nombre de femmes qui travaillent ne cesse d’augmenter, de même que leur niveau de diplôme. Le marché du travail compte 3,2 millions de plus de femmes aujourd’hui qu’il y a 30 ans. Leur part dans l’ensemble de la main d’oeuvre s’élève à 48 %, contre 41 % au milieu des années 1980.

Si les femmes sont plus nombreuses à travailler, tous métiers confondus, leur nombre plus élevé sur le marché du travail s’explique aussi par un développement particulièrement prononcé du secteur tertiaire, où les femmes sont historiquement surreprésentées. Mais les cadres et les professions intermédiaires comptent également plus de femmes aujourd'hui qu'il y a 30 ans.

Le secteur tertiaire en tête

Mais c'est dans le tertiaire que les embauches nettes ont le plus progressé. Les métiers de la santé et de l’action sociale, culturelle et sportive ont le plus contribué à cette croissance, avec 1,35 million d’emplois supplémentaires en 30 ans. Ces métiers comptent aujourd’hui deux fois plus d’effectifs et représentent plus de 10 % de l’emploi total en France. Le domaine des services aux particuliers a lui aussi embauché massivement : ses effectifs ont augmenté de 1,03 million pour atteindre 3 millions aujourd’hui, soit 12 % de l’emploi total.

D’après le Ministère du Travail, la croissance de l’emploi dans ces deux domaines s’explique par des évolutions démographiques (vieillissement de la population, niveau de fécondité élevé), par une hausse des dépenses de santé dans le budget des ménages et par la mise en place, depuis le milieu des années 1980, de politiques publiques visant à favoriser l’embauche dans ces domaines (exonérations de cotisations sociales et réductions fiscales, simplification des formalités administratives, création d’organismes agréés de services à la personne).

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Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.