Nutella fait fermer le site à l’origine de la journée mondiale du Nutella

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 21 mai 2013 à 12h03

Les fans de la plus célèbre pâte à tartiner du monde, le Nutella, sont en colère. Sur la page Facebook du Nutella forte de 17 millions de fans, les commentaires négatifs se multiplient avec carrément des appels au boycott de la marque.

Ferrero, société italienne qui produit le Nutella, a mis en demeure au début du mois de mai la créatrice du site nutelladay.com, Sara Rosso, de fermer le site à l'origine de la journée Mondiale du Nutella organisée chaque année le 7 février. Le 25 mai 2013, le site fermera ses portes au nom de la propriété intellectuelle.

C'est un choc au sein de la communauté des amateurs de Nutella. Pour quelle raison le site www.nutelladay.com, dont la page Facebook réunit « seulement » 40.000 fans, doit fermer ? Même sa créatrice, Sara Russo, s'en étonne. Sur son site, elle précise avoir toujours travaillé en contact avec la marque dans l'optique de fournir un site de fans, fait par les fans pour les fans.

Mais voilà que la propriété intellectuelle, Nutella étant une marque déposée, entre en jeu et détruit tout ce que cette jeune femme a créé, à commencer par la journée mondiale du Nutella ! Sara Russo espère que cette journée survivra à la mort de son site.

Les amateurs de Nutella s'étonnent d'autant plus de la réaction de Ferrero que la marque avait fait appel à ses fans pour faire pression sur le gouvernement français en 2012, lorsqu'il avait voulu créer une taxe sur l'huile de palme. Une taxe de 300 % sur cet ingrédient présent dans la pâte à tartiner qui ne plaisait guère à la société italienne. Finalement, l'amendement à la loi de finances avait été retiré. Sous la pression ? Bercy tout comme les députés n'ont évidemment jamais osé l'admettre.

Le site Nutelladay faisait de la publicité gratuite pour le Nutella sans demander de contrepartie financière et avait réuni des fans du monde entier. En 2012, le « Guide non officiel du Nutella » avait vu le jour à la suite des efforts collaboratifs des internautes. Mais on croit difficilement que ce soit ce livre qui a attiré les ires de Ferrero sur Sara Rosso.

Le « bad buzz » risque en tout cas de coûter cher, si ce n'est en termes de chiffre d'affaires, sans doute en termes d'image.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio