Les bars et les restaurants pourront-ils réellement rouvrir le 20 janvier ? Bruno Le Maire n'a certainement pas voulu s'engager sur cette date, préparant même les esprits à un possible report.
Depuis le printemps et le premier confinement, l'activité des bars et des restaurants est plus ou moins paralysée malgré les investissements en matière de sécurité sanitaire. Les établissements sont de nouveau fermés depuis le mois de novembre et le déconfinement du 15 décembre, plus restrictif que prévu en raison du niveau toujours élevé des contaminations, n'y change rien : Emmanuel Macron a évoqué une réouverture le 20 janvier. Mais même cette date encore lointaine n'est pas acquise. « Je ne peux pas vous dire avec certitude que nous rouvrirons les bars et les restaurants le 20 janvier, ce serait malhonnête de ma part. Je crois avoir tenu un discours de vérité depuis le premier jour de cette crise, je continuerai à le tenir », a expliqué Bruno Le Maire au micro de France Inter.
Une réouverture pas acquise
Le ministre de l'Économie assure qu'il recevra les restaurateurs dans les semaines à venir, et il déterminera avec les professionnels du secteur les aides complémentaires auxquelles ils pourront prétendre si la fermeture administrative se poursuit pour eux. « Comment est-ce qu'ils peuvent redémarrer ? Comment est-ce qu'on peut les accompagner sur le long terme ? Les restaurateurs vivent des moments qui sont terribles psychologiquement et économiquement. Nous allons continuer à les accompagner », précise-t-il. Les restaurateurs peuvent obtenir une indemnisation de 20% du chiffre d'affaires, tandis que le gouvernement veut couvrir les charges fixes. Par ailleurs, le chômage partiel est toujours proposé, « autant de temps que resteront fermés les restaurants ».
Mesures complémentaires d'accompagnement
Des mesures qui sont aussi disponibles pour les salles de cinéma, de spectacles et pour les théâtres qui devaient rouvrir leurs portes le 15 décembre, mais qui sont finalement restés fermés au grand désespoir du milieu de la culture. S'il n'y avait pas de réouverture des établissements le 20 janvier, les restaurateurs subiraient un nouveau coup sur la tête, tandis que les activités de livraison et de vente à emporter sont très loin de compenser les pertes de la fermeture de la salle.