Statut de l’auto-entrepreneur : les Poussins ne veulent pas être pris pour des pigeons

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 31 mai 2013 à 18h49

La mobilisation sur internet peut s'avérer payante. À l'automne dernier, le mouvement des Pigeons avait réussi à faire plier le gouvernement, notamment sur la question de la taxation des plus-values des cessions d'entreprises. Les Poussins, « fils spirituels » des Pigeons, ont pris le relais de la contestation en ligne.

Le mouvement a débuté par une pétition, mise en ligne mi-avril par un jeune auto-entrepreneur qui souhaite défendre son statut. La ministre de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme Sylvia Pinel a en effet l'intention d'y apporter quelques modifications : durée d'une auto-entreprise limitée à deux ans s'il s'agit d'une activité principale, puis ensuite passage vers une entreprise « classique » (artisan, profession libérale, etc.). La ministre veut aussi limiter le plafond du chiffre d'affaires annuel à 10.000 euros au lieu de 32.600 actuellement. Cette réforme vise en particulier à rassurer les organisations professionnelles liées à l'artisanat.

La pétition connait un grand succès, avec plus de 20.000 signatures et le soutien de la Fédération des auto-entrepreneurs. Le mouvement des Poussins est donc né, qui propose page Facebook, fil Twitter et site web. Adrien Sergent, auteur de la pétition originelle, espère faire capoter le projet de loi. Les Poussins jouent à fond sur les réseaux sociaux pour mettre la pression sur le gouvernement, et pourrait bien parvenir à assouplir la position du ministère si la mobilisation se poursuit.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.