En réponse aux taxes de l’UE sur ses panneaux solaires, Pékin s’en prend au vin européen

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Modifié le 6 juin 2013 à 8h05

Et évidemment, c'est la France qui est principalement visé.

L'UE taxe les panneaux solaires chinois

Le secteur vinicole est devenu mardi la victime expiatoire de l'offensive commerciale lancée par l'Europe contre la Chine, au sujet de ses panneaux solaires. Rappelez-vous, l'Union européenne accusait jusqu'alors la Chine de dumping, c'est à dire de vendre le produit de son industrie photovoltaïque bien en dessous des prix du marché, en l'occurrence à près de 47 % moins cher. D'où la décision lundi dernier d'imposer des droits de douane progressifs, et punitifs à l'Empire du milieu.

Pékin répond en s'attaquant au vin européen

La réponse de Pékin ne s'est pas faite attendre. Mardi, le ministre du Commerce chinois a annoncé l'ouverture d'une enquête antidumping et antisubvention contre les importations de vin européens, et particulièrement des vins français. Cette décision n'est pourtant pas une surprise pour les viticulteurs européens. Depuis le mois d'août dernier, Pékin laissait planer la possibilité de cette attaque commerciale, au début de l'affaire des panneaux solaires chinois.

La Chine, gros importateur de vin

Une mesure d'autant plus symbolique que Pékin est devenu, au fil des ans, un importateur majeur de vins européens (lire ici). Sur les 763 millions d'euros de vin exportés en Chine en 2012, la France, l'Espagne et l'Italie figuraient en bonne position avec respectivement 546 millions, 89 millions et 77 millions d'euros d'exportations.

On ne peut encore juger de l'étendue des dégâts pour les pays européens producteurs de vin mais il semblerait que vins rouge, vins blanc, portos et champagnes soient tous concernés. La Chine veut frapper un gros coup et vise donc large...

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Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.