Plus de 50 % Français ne veulent pas que le gouvernement touche au statut d’autoentrepreneur

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Modifié le 6 juin 2013 à 22h00

Vox populi !

Réformer le statut d'autoentrepreneur est impopulaire

Bousculé par les piaillements des "Poussins", voici que le gouvernement se heurte désormais à la majorité des Français, qui estime aujourd'hui que la mesure impopulaire visant à limiter l'activité autoentrepreneuriale dans le temps n'a pas lieu d'être.

En effet, selon un sondage CSA pour l'Institut Montaigne et Les Echos, 52 % des personnes interrogées souhaitent que le régime soit maintenu en l'état actuel. A l'inverse, ils sont 33 % à estimer que la mesure envisagée par Jean-Marc Ayrault et Sylvia Pinel, ministre de l'Artisanat, est juste. Enfin, mis à part les 7 % qui ne se prononcent pas, 8% environ des Français sont pour la suppression de ce statut. Des chiffres qui, qu'on le veuille ou non, révèlent un certain engouement de la population pour ce statut particulier, né de Nicolas Sarkozy en 2009.

L'autoentrepreneur est rentré dans les moeurs

Inutile de rappeler les facilités que propose ce statut, notamment sur la simplicité de création d'entreprise et la franchise en matière de TVA. L'autoentrepreneur est en effet rentré dans les moeurs. Pas étonnant, car en tant de crise, tout ce qui touche à l'initiative individuelle est à la mode, n'en déplaise à ceux qui trouveront ce système individualiste.

Une solution d'avenir pour les jeunes en temps de crise

Et cette bienveillance autour de ce statut semble également dépasser tous les clivages politiques. Ils sont ainsi 53 % à gauche, et 52 % à droite, à souhaiter son maintien en l'état. Même chose pour les catégories socioprofessionnelles, car ce sont 56 % des cadres et 54 % qui semblent être favorables au fait de ne rien toucher du tout. Et évidemment, 60 % des jeunes de 18 à 24 ans vont également dans ce sens puisque ce statut représente une solution en temps de crise, et alors que le chômage a dépassé les 10,4 %.

Le gouvernement, déjà bien mis à mal par une cote de popularité moribonde, ferait bien de tenir compte de ces chiffres et des opportunités qu'offre le statut d'autoentrepreneur en temps de crise

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Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.