La fermeture des commerces au mois de novembre a eu un impact significatif sur les ventes dans de nombreux secteurs. Celui du jouet a visiblement su rebondir suite au déconfinement.
Le 28 novembre, les commerces ont pu rouvrir leurs portes après un mois de fermeture administrative, indispensable pour enrayer la hausse des contaminations lors de la deuxième vague du coronavirus. Une fermeture vécue comme un drame par de nombreux commerçants, dont une grosse partie du chiffre d'affaires est réalisée en fin d'année pour beaucoup d'entre eux. C'est le cas dans le secteur du jouet, pour qui Noël est évidemment une période essentielle dans l'année. Au micro d'Europe 1, Philippe Gueydon, directeur-général de King Jouet, a dressé un bilan « en demi-teinte », et même globalement satisfaisant pour l'enseigne : « On va finir ce mois de décembre avec une progression, c'est déjà un point très positif pour la filière ».
Positif pour la filière jouet
De fait, les ventes ont progressé de 5 % en décembre, par rapport au même mois de l'année dernière. Dans l'ensemble, le dernier trimestre 2020 s'est montré positif, « dans le contexte actuel, c'est une très belle performance », ajoute-t-il. « Nous avons fait beaucoup de click and collect, de drive, de retraits, etc. Les gens allaient sur nos sites internet pour aller ensuite récupérer les jouets en magasins », précise le patron de King Jouet. L'entreprise a su s'adapter à une demande formatée par la crise sanitaire, avec une certaine réussite. Dans d'autres secteurs d'activité, le bilan est similaire.
Hausse de la consommation après le déconfinement
Celui qui est aussi co-président de la Fédération des commerces a ainsi indiqué que « ce qui est très positif, c'est qu'on a vécu un peu la même chose que ce qui s'était déroulé lors du premier déconfinement à la mi-mai dernier, à savoir qu'il y a vraiment eu un rush dans les magasins ». Les Français ont donc attendu la réouverture des magasins pour leurs emplettes de Noël alors que beaucoup craignaient qu'ils se tournent massivement vers les plateformes en ligne. D'autres secteurs sont en revanche à la traîne, comme pour le tourisme : les pertes vont s'établir à 20 milliards d'euros cette année, a-t-il déploré sur France Info. Le chiffre d'affaires a baissé dramatiquement de 70% à 80% par rapport à 2019.