L'État et ses investissements dans les entreprises ne fait pas un très bon actionnaire, pointe la Cour des comptes dans un rapport rendu public ce mercredi 25 janvier.
La puissance (financière) publique, incarnée entre autres par la Banque publique d'investissements et la Caisse des dépôts, détient des participations plus ou moins élevées dans les secteurs de l'énergie (où l'État est actionnaire de 40% des entreprises), dans les services (29%), ainsi que dans l'industrie (15%). Mais cet argent public n'est pas forcément le mieux investi, indique la Cour des comptes.
Tutelle ou actionnariat ?
Les sages expliquent que l'État « confond souvent tutelle et actionnariat ». De fait, et malgré « d'indéniables progrès », le mode d'intervention des pouvoirs publics continuent de présenter des faiblesses chroniques. L'actionnariat public est « rarement » la solution aux maux des entreprises, notamment pour « contrer, en profondeur et dans la durée », la perte de compétitivité et la désindustrialisation de l’appareil productif national, écrit la Cour.
Un modèle à repenser
Selon l'institution, le modèle de l'entreprise publique n'est plus adapté — y compris au niveau social — à notre époque. L'État a en effet tendance à n'agir que dans l'urgence alors que les sociétés ont besoin d'une vision à moyen et long terme. La Cour des comptes demande donc de réduire le portefeuille d'actions détenus par les pouvoirs publics (il représente environ 100 milliards d'euros), soit une diversification.