C’était le paradoxe de cette crise sanitaire et de la crise économique qui y est couplée : les entreprises ont été durement touchées, bars, restaurants cinémas et théâtres sont encore fermés, et pourtant le taux de chômage n’augmentait pas : au contraire, il était en baisse. L’effet d’aubaine a commencé à se dissiper en novembre 2020… et ça risque de n’être que le début.
Le chômage en hausse en novembre 2020 en France
Comment le taux de chômage de France a-t-il pu continuer de baisser alors que les commerces ont fermé et que la crise économique frappait de plein fouet le pays ? C’est grâce aux mesures d’aide gouvernementales : chômage partiel, exonérations de charges… le dispositif inédit mis en place par l’exécutif a protégé les Français de la casse sociale annoncée. Mais ça n’aura que reporté l’inéluctable.
En novembre 2020, le taux de chômage en France a été rattrapé par la réalité économique ambiante : il augmente pour la première fois après six mois de baisse consécutifs. Selon les données de la Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques (Dares) publiées le 28 décembre 2020, le taux de chômage en France a augmenté de 0,9 % pour la catégorie A sur un mois. Cela représente 34.400 personnes de plus qui n’ont aucune activité.
Déjà plus de 340.000 chômeurs de plus en France
Les données de la Dares dévoilent que ces nouveaux chômeurs de catégorie A sont essentiellement des chômeurs des catégories B et C (ayant une activité partielle) qui ont basculé dans la première catégorie. Si on prend les trois catégories ensemble (A, B et C), en effet, la hausse en novembre est limitée : 5.800 personnes de plus dans les listes.
Mais ça montre bien qu’il s’agit là du début de la fin de l’effet d’aubaine du dispositif gouvernemental. Au fur et à mesure que les aides vont se dissiper, le nombre de chômeurs devrait augmenter. Il a d’ailleurs déjà augmenté : toujours selon la Dares, la France compte 341.800 chômeurs de catégorie A de plus par rapport à février 2020.