Les micro-dons de quelques centimes proposés aux caisses de nombreux magasins sont quasiment indolores pour le consommateur, mais ajoutés les uns aux autres, ils représentent des millions d'euros.
L'adage selon lequel les petits ruisseaux font les grandes rivières se confirme une fois encore avec les micro-dons. Ce dispositif, créé en 2013, consiste à demander au consommateur s'il accepte de payer en caisse à l'arrondi supérieur, ce qui ne représente généralement qu'une poignée de centimes supplémentaires. Ce qui s'avère quasiment invisible sur le ticket de caisse représente pourtant des sommes considérables. Selon LCI, ces micro-dons de quelques centimes ont permis aux associations de collecter plus de 7 millions d'euros l'an dernier ! De quoi financer de nouveaux projets, comme par exemple ce jardin d'insertion dans le Tarn des Restos du cœur.
De grandes sommes en additionnant les centimes
Le principe des micro-dons est si simple que n'importe quel consommateur peut participer. Il suffit d'accepter de payer à l'arrondi supérieur : aucune démarche supplémentaire n'est à réaliser, et une fois le don accompli, personne n'ira relancer le donateur pour faire un geste supplémentaire. Il arrive en effet très souvent qu'un don « traditionnel » fasse l'objet d'un suivi assidu de la part de l'organisation bénéficiaire. Aucune sollicitation supplémentaire, un coût modeste et le sentiment d'avoir accompli une bonne action : c'est la recette du succès pour le principe des micro-dons.
Causes locales
Avec les années, ce dispositif connaît un succès grandissant. Plus de 8.000 magasins y participent, collectant de l'argent pour 1.300 associations. Les enseignes choisissent leur cause, ce qui est aussi une assurance que les sommes versées seront bien utilisées. Habituellement, les magasins sélectionnent des associations caritatives locales. « Les retombées sont conséquentes sur le terrain », assure-t-on aux Restos du cœur. Il faut espérer que cette année, les consommateurs se soient montrés aussi généreux qu'en 2019 : la crise sanitaire a eu un impact négatif aussi sur les finances des organisations d'aide. Or, ce sont elles qui gèrent les conséquences sociales de l'épidémie…