La bonne série du groupe DCNS s'arrête en Australie pour laquelle il va fournir 12 sous-marins (un montant de 34 milliards d'euros). L'entreprise, détenue à 62% par l'État, s'est fait doubler par son rival allemand TKMS pour la fourniture de submersibles à la Norvège.
La Norvège veut renforcer ses frontières communes avec la Russie. Le pays s'est engagé dans un effort militaire « historique » qui s'élève à 17,5 milliards d'euros sur 20 ans. Les besoins de l'armée norvégienne se portent notamment sur ses capacités sous-marines : le pays veut renouveler sa flotte de six bâtiments vieillissants, avec quatre unités modernes. DCNS était sur les rangs pour remporter l'appel d'offre, mais finalement c'est le concurrent TKMS qui a ravi le contrat.
Un accord stratégique entre la Norvège et l'Allemagne
Ce contrat intègre un partenariat « stratégique » avec l'Allemagne. Les deux pays ont besoin de nouveaux sous-marins, et au travers de cet accord ils pourront réaliser des économies d'échelle puisqu'ils commanderont les mêmes unités. « Le fait que TKMS puisse livrer un sous-marin déjà existant et déjà utilisé avec succès a été un critère important dans la décision, car cela évite un projet de développement coûteux », explique-t-on chez TKMS.
La déception de DCNS
Du côté de DCNS, qui proposait à la Norvège son bâtiment Scorpène, on ne cache pas sa déception et on regrette le choix de TKMS. Néanmoins, le groupe français se dit prêt à renouer des discussions avec le gouvernement norvégien si la coopération avec l'Allemagne ne donnait pas tous les fruits attendus. Une déclaration qui ne mange pas de pain et qui n'insulte pas l'avenir. Les sous-marins destinés à la Norvège seront livrés avant la fin de la prochaine décennie.