Aujourd'hui entendu par la Brigade financière dans l'affaire du Crédit Lyonnais, Bernard Tapie a, ce lundi matin été placé en garde à vue à l'hôpital parisien de l'Hôtel-Dieu.
Alors qu'il entendait « dire toute La vérité » sur l'affaire du Crédit Lyonnais, Bernard Tapie a été placé en garde à vue. Mais il n'est pas le seul : Jean Bruneau (ancien président de l'association des petits porteurs de Bernard Tapie Finances) fait également l'objet d'une garde à vue à la demande des juges Serge Tournaire, Guillaume Daïef et Claire Thépaut.
Les magistrats cherchent à connaître de rôle de Bernard Tapie dans l'affaire d'arbitrage qui l'a conduit à se faire octroyer 400 millions d'euros des suites d'une vente estimée frauduleuse.
Rappel de l'affaire Tapie
Tout commence par la vente d'Adidas à un consortium du Crédit Lyonnais en 1993, par Bernard Tapie, pour 315,5 millions d'euros. Un an plus tard, Bernard Tapie dénonce la vente d'Adidas (pour 701 millions d'euros) à l'homme d'affaire suisse Robert Louis Dreyfus puis réclame en 1998, 990 millions d'euros au Crédit Lyonnais.
En 2005, la condamnation tombe pour la société de banque et assurance. Elle devra verser 135 millions d'euros à Bernard Tapie, pour « montage frauduleux ». Mais cet arrêt est cassé en 2006. Christine Lagarde, alors ministre de l'Economie y voit une « affaire d'état » et saisit le tribunal arbitral en 2007. En 2008, le tribunal arbitral donne raison au français Bernard Tapie et oblige Le Crédit Lyonnais à lui verser 403 millions d'euros.
D'autres personnalités mises en cause dans l'affaire
Après avoir trouvé « de nombreuses anomalies et irrégularités » dans ce dossier, la cour de justice de la République ouvre une enquête à l'encontre de Christine Lagarde.
Le 24 Mai 2013, Christine Lagarde devenue présidente du Fond Monétaire International sera témoin assisté dans l'affaire. Le 29 Mai 2013, c'est au tour du juge arbitre Pierre Estoup de faire l'objet d'accusations pour « escroquerie en bande organisée ». Stéphane Richard (ancien président du Consortium de Réalisation et actuel PDG d'Orange) est mis examen le 12 Juin, pour le même motif.