Il s'agit là d'une nouvelle alerte de la part des magistrats de la rue Cambon.
Ces derniers estiment vraisemblable le dérapage du déficit de l'Etat, à travers leur rapport annuel sur la situation et les perspectives des finances publique. La Cour des comptes met dont volontairement en garde le gouvernement contre sa politique qui ne serait pas suffisamment volontariste, trop hésitante, aléatoire.
Pas de croissance, moins de recettes, le dérapage assuré
Le constat de Didier Migaud et son équipe est simple : avec une croissance en berne et moins de recettes pour l'Etat on risque d'avoir du mal à financer les activités de l'Etat. On le sait, de nombreux impôts ont vu le jour cette année, mais leur efficacité est encore incertaine, notamment l'impôt sur les sociétés et la TVA.
La réduction des dépenses publique pourrait être respectée
En ce qui concerne les dépenses, malgré quelques risque de dépassement ici ou là, la Cour des comptes estime que les prévisions du ministère des Finances ont de bonnes chances d'être respectées. Il semblerait donc que les prévisions des députés UMP, qui tablaient sur une impasse budgétaire de 20 milliards d'euros entre les recettes et les dépenses à la fin de l'année (lire ici), ne soient pas validées.
Le gouvernement n'est toutefois pas sorti du collimateur de la rue Cambon, puisque la Cour estime qu'il faudra économiser 13 milliards d'euros en 2014, et 15 milliards en 2015 pour respecter l'engagement du gouvernement de faire porter 80 % de l'effort des deux prochaines années sur la dépense publique...