Afin de réduire au maximum le risque de deuxième vague pandémique, le gouvernement a rendu le masque obligatoire dans tous les lieux clos accueillant du public depuis lundi 20 juillet 2020, et pour une durée qui reste encore à définir. Une nouvelle dépense pour les ménages qui ne sera pas prise en charge par l’État.
Le masque obligatoire jusqu’à quand ?
Les masques de protection risquent d’être obligatoires durant des mois, peut-être jusqu’à ce qu’un vaccin ne soit trouvé, soit jusqu’en 2021. Ils ont en effet été rendus obligatoires le 20 juillet 2020… soit alors que la pandémie est au plus bas, mais si elle présente des signes de reprise. Or, bien que ce ne soit pas certains, les spécialistes estiment que le coronavirus Sars-CoV-2, responsable de la Covid-19, pourrait bien être un virus saisonnier qui, comme la grippe ou le rhume, frappe durant les mois d’hiver.
Si tel était le cas, c’est simple : impossible d’imaginer que le gouvernement a rendu le masque obligatoire durant l’été pour enlever cette obligation au début de l’automne, lorsque le temps se gâte, qu’il commence à faire froid et que la population est plus à risque.
À moins de la mise au point d’un vaccin avant fin 2020, le masque pourrait donc être obligatoire pour Noël, le jour de l’an… peut-être même sur les pistes de ski. En somme, les Français resteront masqués encore longtemps, et leur portefeuille va en pâtir.
Des masques gratuits, mais seulement pour les plus pauvres
Face à cette obligation, qui répond à l’urgence sanitaire, certains demandent à l’État de prendre en charge cette dépense forcée. Ce ne sera pas le cas. Le 21 juillet au soir, invité de TF1, Emmanuel Macron a été clair : « L'État, et donc le contribuable français, n'a pas vocation à payer des masques pour tout le monde, tout le temps. »
Les Français vont donc devoir prendre en compte cette nouvelle dépense dans leur budget mensuel, une dépense qui peut facilement atteindre plusieurs centaines d’euros par mois selon la composition de la famille.
Le Président semble toutefois confirmer les propos de son ministre de la Santé, Olivier Véran, qui a annoncé le retour de la distribution des masques gratuits pour les personnes les plus défavorisés. Seront concernées, notamment, les personnes bénéficiant de la Complémentaire santé solidaire (ex-CMU-C), celles et ceux qui touchent l’ACS (Aide au paiement d’une complémentaire santé) et les Français les plus fragiles.