En France, on a pu goûter à une divine surprise : en mai, la courbe du chômage s'est stabilisée à 3,2 millions de personnes sans travail. Un répit peut-être de courte durée… En revanche, aux États-Unis, l'emploi s'améliore plus franchement.
Le taux de chômage américain s'établit à 7,6% des actifs : 195.000 postes ont été créés en juin, tandis que les observateurs n'en attendaient que 165.000. Sur les trois derniers mois, l'économie américaine a créé en moyenne mensuelle 196.233 emplois, soit un chiffre très proche des 200.000 attendus par la FED. Ces créations s'accompagnent d'une hausse du salaire moyen de 0,4%, soit 10 cents. Le taux de chômage reste cependant plus élevé qu'attendu par les analystes, qui l'estimaient à 7,5%. La population active disponible pour travailler a connu une troisième hausse mensuelle consécutive.
Ces bonnes statistiques interviennent deux semaines après l'annonce par Ben Bernanke, le patron de la Fed, que l'institution allait commencer à abaisser le volume de dollars qu'elle injecte dans l'économie du pays : de 85 milliards par mois, ce montant devrait être de 20 milliards moins élevé à terme. C'est au tour du secteur privé de prendre le relais pour huiler les mécanismes économiques américains.