À quelques jours de la fin du mandat de Donald Trump, les tensions entre les gouvernements américain et chinois s'intensifient un peu plus.
Un rapprochement avec Taïwan qui indispose Pékin
Au coeur des nouvelles tensions, l'annonce faite samedi 9 janvier 2021 par le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. Ce dernier a annoncé la fin des restrictions imposées aux Américains dans leurs relations avec Taïwan. Il a ainsi déclaré : « Les États-Unis avaient pris ces mesures unilatéralement, pour satisfaire le régime communiste à Pékin. C'est fini . » Cette décision bien que forte, à un grand aspect symbolique puisque les restrictions imposées à Taïwan avaient déjà été fortement réduites depuis 2008.
L'annonce mal accueillie par la Chine est cependant plus que bienvenue à Taïwan. Le ministre des Affaires étrangères, Joseph Wu s'est montré satisfait de cette levée de « restrictions qui limitaient inutilement nos relations », ajoutant : « le partenariat rapproché entre Taïwan et les États-Unis repose solidement sur nos valeurs et intérêts communs et la foi inébranlable en la liberté et en la démocratie ».
Le gouvernement de Pékin promet de faire payer « un lourd tribut » aux États-Unis
Le mandat de Donald Trump qui prendra officiellement fin mercredi 20 janvier 2021, aura été marqué par de l'intensification des tensions entre la Chine et les États-Unis. Cette nouvelle annonce ne calme en rien le jeu entre les deux superpuissances, puisque le gouvernement chinois a promis des représailles. Le gouvernement de Pékin continue de considérer que Taïwan appartient au territoire chinois, refusant d'accepter l'indépendance de l'île prise en 1949.
Ainsi, la visite de l'ambassadrice des États-Unis à l'ONU, Kelly Craft, qui doit avoir lieu sur l'île du 13 au 15 janvier 2021, indispose l'administration de Xi Jinping. L'ambassadrice doit durant son séjour prononcer un discours mettant en avant « les contributions impressionnantes de Taïwan à la communauté mondiale et l'importance d'une participation significative et élargie de Taïwan aux organisations internationales ». Si ce dernier se fait, Pékin a promis de faire payer « un lourd tribut » aux États-Unis.
Si le rapprochement avec Taïwan orchestré pendant le mandat de Donald Trump contrarie le gouvernement chinois, ce dernier a plu aux Américains, puisqu'il a notamment permis la vente de 18 milliards de dollars d'armes à Taïwan.