Dis moi qui tu es, je te dirai à quel taux tu peux emprunter !
Une hausse mesurée
Plus un emprunteur est solide et digne de confiance sur le plan financier, plus la banque consentira à lui prêter de l'argent à un taux avantageux. Evidemment, l'inverse est vrai aussi : un emprunteur sans ressources importantes ni épargne conséquente devra payer son prêt bancaire plus cher.
En ce début d’année 2017, les taux d'emprunt immobilier remontent, comme les courtiers l'annonçaient depuis plusieurs mois déjà. La remontée est lente, et tout à fait mesurée. En témoigne l'article publié par Les Echos, sur les quatre différents types d'emprunteurs, et les taux qu'ils peuvent espérer obtenir cette année, s'ils veulent acheter un bien immobilier.
Il y a d’abord le profil « jeune ». Les emprunteurs de cette catégorie ont des revenus considérés comme modestes par les banques, c'est-à-dire avoisinant les 23 000 € par an, et n’ont pas d’apport personnel, faute d’avoir hérité ou épargné. Eux vont emprunter en moyenne au taux de 2 % (hors assurances) sur 20 ans. Ce qui reste raisonnable, au regard des taux pratiqués il y a quelques années : 3,55 % en 2010, pour une durée équivalente, 6, en 2000 et 11,9 % en 1991 !
0,9 % seulement !
Il y a ensuite le profil « standard ». La personne qui veut acheter un appartement ou une maison, en résidence principale ou secondaire, dispose d'un apport (en moyenne 18 000 €) et de revenus situés entre 30 000 € et 40 000 € annuels. Il faut savoir que les couples de cette catégorie auront un taux plus avantageux (1.35 %) que les célibataires (1,5 %), et ceux qui habitent en province auront eux aussi un taux moindre que ceux qui habitent dans une grande ville ou en Île-de-France.
Les Echos distinguent également le profil « patrimonial ». Il s’agit là des Français désireux de construire ou de consolider leur patrimoine, qui disposent à la fois de revenus (plus de 80 000 € par an) et d'apports largement supérieurs à la moyenne. Eux peuvent espérer emprunter à 1 % sur 20 ans.
Enfin il existe le profil « investisseur », avec des revenus avoisinant les 120 000 € par an et un apport de 63 000 €. Là, le taux accordé peut être de 0,90 %. Un taux pas très loin des records historiques de 2016 !