Ils seront toujours employés par les agences d'intérim mais certains pourront désormais accéder au contrat à durée indéterminée. Un accord vient en effet d'être signé entre les syndicats CFDT, CFTC et CFE-CGC et les agences d'intérim. Ces dernières se sont engagées à signer 20 000 contrats CDI d'ici les trois prochaines années parmi les profils les plus recherchés. Force Ouvrière et la CGT n'ont finalement pas signé l'accord malgré 5 mois de discussions difficiles.
Augmentation de la durée d'emploi
Outre la création du CDI intérimaire, les agences et les trois syndicats signataire se sont entendus sur l'augmentation de la durée d'emplois de certains intérimaires. Selon l'accord qui doit être signé dans l'après-midi, cela devrait concerner pas moins de 80 000 intérimaires, ceux qui travail au minimum 800 heures dans l'année (4 mois). Leur durée de travail pourrait ainsi augmenter de 40 heures par an. Ce qui représenterait pour les agences d'intérim un effort de 70 millions d'euros.
Sécurité, accès à l'emprunt
L'intérêt de ce contrat pour les intérimaires est bien évidemment la sécurité de l'emploi. Fini les nuits blanches et les heures passées près du téléphone à attendre un boulot. Par ailleurs, CDI dit accès à l'emprunt. Une parcours du combattant pour un intérimaires, trop précaires bien souvent pour les banques.
Un gain aussi pour les agences
Les agences d'intérim elles aussi s'y retrouvent. Si elles vont devoir débourser 70 millions d'euros pour permettre à 80 000 personnes de travailler plus longtemps pendant l'année, l'accès au CDI de 20 000 autres devrait leur permettre d'économiser 200 millions d'euros sur les cotisations chômage de certains contrats courts, entré en vigueur au 1er juillet.