Pour l’équipementier allemand Bosch, qui fabrique en France des composants de moteurs diesel, la prochaine interdiction à Paris d’autocars roulant grâce à ce combustible est tout sauf une bonne nouvelle. Des représentants de la société ont été reçus par le Secrétaire d’État à l’Industrie.
Autocars diesel : la réglementation favorise les centrales de réservation
En France, l’engouement pour le diesel n’est plus ce qu’il était il y a encore quelques années. Après un pic en 2010, année où 80 % des véhicules immatriculés roulaient au diesel, la part de marché de ce type de moteur dans l’ensemble des véhicules n’a cessé de baisser, passant à 50 % en 2016. Plus que le fardeau fiscal (fin de la déduction de TVA sur le diesel pour les professionnels, hausse du prix du litre à la pompe pour toute monde), c’est la réglementation qui peut aujourd’hui faire baisser le recours au diesel. Et sur ce point, les autocars sont en première ligne.
À Paris, les transports scolaires ne pourront plus être assurés par des autocars diesel à compter de la rentrée 2017. Et afin de trouver un transporteur disposant d’une flotte adéquate, les donneurs d’ordre auront tout intérêt à se tourner vers des sociétés de réservation travaillant avec une multitude de prestataires à travers l’Hexagone, comme Alliance Autocar. Ces sociétés centralisent et dispatchent les réservations aux prestataires qu’ils jugent le plus appropriés, ce qui, dans le contexte réglementaire actuel, est une solution judicieuse pour réduire son temps de recherche au minimum. Cerise sur le gâteau, la location de bus d'Alliance Autocar se fait aux mêmes tarifs qu’auprès des sociétés d’autocar directement, la centrale de réservation se rémunérant grâce à des prix négociés avec les transporteurs.
Les fédérations de transporteurs ne sont pas convaincus par le « non au diesel »
Face à ce prochain changement radical, les fédérations de transporteurs ne tardent pas à exprimer leur mécontentement. L’OTRE (Organisation des Transporteurs Routiers Européens) rappelle que dans le secteur des transports collectifs, un véhicule n’est jamais remplacé avant d’être comptablement amorti. D’après les statistiques du Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, en 2015, l’âge moyen du parc d’autocars en service était de 8 ans, et 35 % de ce parc avait moins de 5 ans.
« Ces décisions quasi dogmatiques oublient la réalité des entreprises et leurs contraintes. […] La contrainte n’est pas la bonne solution pour convaincre un chef d’entreprise de la pertinence d’une nouvelle politique, fut-elle environnementale et pour le bien commun », peut-on lire dans un des éditos de l’OTRE.
L’autre grand groupement de transporteurs, la Fédération Nationale de Transports de Voyageurs (FNTV), préfère pour sa part citer l’International Council on Clean Transportation et attirer l’attention sur le fait que les voitures diesel sont 10 fois plus toxiques en NOx que les autocars. De plus, selon la Fédération, l’autocar est le seul mode de transport en commun pouvant se substituer complètement à la voiture individuelle, à la différence du train ou de l’avion, par exemple. À ce titre, l’autocar contribuerait plus que quelconque autre moyen de transport à réduire l’impact environnemental des déplacements.