Même si la cigarette électronique n’est pas complètement anodine pour la santé, de nouvelles recherches confirment sa plus faible toxicité par rapport au tabac.
Dans un article publié dans la revue Toxicology in Vitro, Sébastien Anthérieu, de l’Université du Droit et de la Santé Lille 2 et son équipe font part des résultats de leurs expériences. Les chercheurs ont soumis la réaction des cellules humaines à la cigarette traditionnelle et à la cigarette electronique. Résultat : après trois quarts d’heure d’exposition à la cigarette contenant du tabac, la viabilité des cellules a fortement diminué, alors qu’aucun effet de ce type n’a été observé après exposition à la cigarette électronique. L’expérience a été menée à base de cigarettes standard de recherche (3R4F) et de cigarettes avec clearomiseur de marque lilloise Nhoss.
Peu après la publication, Jérôme Viguier, le directeur du pôle Santé publique et soins de l’Institut National du Cancer (INCa) a déclaré : « Il n’y a plus de tabous à l’égard de l’e-cigarette ». Le spécialiste estime que la cigarette électronique peut très bien faire partie d’un dispositif de sevrage et d’un accompagnement à la diminution du tabagisme. Le docteur précise toutefois qu’elle ne constitue pas une solution adaptée à tout le monde, et qu’il faut procéder au cas par cas, une évaluation des circonstances étant toujours nécessaire.